LAST DAY OF MAGIC.

« première anecdote » dix ans

à la belle étoile. quelques étoiles filantes, et toi la bonne étoile autours de toutes ces figurantes... ♪ c'était une belle nuit. Le vent ébourriffait doucement mes petites boucles brunes. Je frissonne dans mon petit pyjamas, mais je ne retournerai pas maintenant à la maison pour prendre un pull. Le spectacle est vraiment époustouflant. Toute ces étoiles font briller mes pupilles de mille feux. Je ne peux m’empêcher de garder les yeux ouverts. Je me retourne vers mon ami. Tous deux étions allongés sur le sol de sa cabane. Nous contemplons avec admiration le ciel. « Tu sais que les étoiles sont composées en grande partie de… » « Oh Effie s’il te plait ! Tu peux remettre ton cours d’astrologie à plus tard ? » Je tire la langue avec une expression enfantine et espiègle, mais je me tais. Je sais que parfois je peux être un peu agaçante. C’est certainement pour cela qu’il est mon seul ami… Il est le seul à m’accepter telle que je suis. C’est à dire : exubérante, bavarde, toujours en train de parler de ce que je suis en train de lire ou des cours. Waaah, là je suis en train de réaliser que je suis terriblement ennuyeuse. Comment fait-il pour trainer avec moi ? Je sais qu’on se connaît depuis qu’on est tout petit, parce que nos familles sont amies depuis leurs années poudlard, mais ce n’est pas une raison. Baxter et Jenkins. Nos pères sont meilleurs amis depuis leurs premières années à Poudlard. En pensant à l'établissement magique, une question se balade dans ma tête. « Marvin... Tu crois qu'on sera dans la même maison à la rentrée ? » lui demandais-je tout en regardant encore le ciel. « Je ne sais pas, Effie. Mais même si on ne se retrouve pas dans la même maison, ça ne change rien pour moi. Tu seras toujours mon amie. » Je me penche vers lui après ses paroles et dépose un doux baiser sur sa joue. Même s'il ne ressemble en rien à mon grand frère, il a presque la même place dans mon coeur. Marvin est la seule personne qui ne m'a jamais jugé et qui ne le fera jamais.

« deuxième anecdote » quatorze ans

je suis un machistador et je sais qu'elle m'adore... ♪ L'aiguille de la pendule tourne lentement. C'est une première pour moi de regarder la pendule durant un cours. Mais je n'en peux plus. Cette chaleur et ce soleil que je vois à l'extérieur me donne vraiment envie de sortir dans le parc avec Marvin. En parlant de lui, je me retourne et le vois un peu plus loin à la table des gryffondors. Il me regarde et un doux sourire se dessine sur son beau visage. Mais alors que je regarde la table des gryffondors, un serpentard sur la table d'à côté me regarde aussi et fait un drôle de mouvement avec ses sourcils. Le genre de mouvement que les séducteurs emploient. Je lève les yeux au ciel, soupire et me retourne vers le professeur de potion. C'est pas vrai ! Que les garçons peuvent être stupide parfois. Après quelques minutes, le cours se termine enfin. je range machinalement mes affaires dans mon sac avec l'idée de retrouver Marvin, bien sûr. Je me retourne et là, je tombe nez à nez avec le serpentard. Un sourire carnassier illumine son visage. Je souris, gênée, puis me carapate vers la sortie. Alors que je pense que je l'ai semé, je sens une pression soudaine sur mon bras qui me force à me retourner. « Félicie, c'est ça ? T'as oublié ça dans la salle après être partie si soudainement...» Je me sens mal à l'aise. Je veux qu'il me laisse tranquille. Il peut bien garder mon cahier, je m'en fiche. C'est mon côté agoraphobique qui reprend le dessus. Je me méfie de son air gentil. C'est un serpentard avant tout et je sais que ces gens ont de drôles de manières. Un « merci » presque muet s'échappe de mes lèvres, avant que de m'en aller. Malheureusement, j'avais oublié que sa main accrochait toujours mon bras. « Ne sois pas effrayée, je ne te ferai pas de mal. Je veux juste que tu m'accordes une sortie avec toi...» je suis bloquée. Je ne sais pas quoi dire. Heureusement, au loin, Marvin apparaît. Il voit ma mine effrayée et rapplique instantanément. Il passe un bras autours de mon épaule et m'embrasse sur la joue. La technique semble marcher, car le serpentard enlève tous de suite sa main de mon bras. Mais il ne semble pas pour autant baisser les bras « à plus tard, ma belle. » dit-il avant de s'éloigner, comme si Marvin n'était pas là. Même si je ne le connaissais pas ce garçon, il me fouttait la chair de poule.

« troisième anecdote » dix-sept ans

libre, et sophistiquée. douée pour le noir et la nudité, nonchalance du geste, vivacité de l'esprit. une façon saisissante de bouger, de fumer... ♪ « depuis quand tu t'mets au tabac ? » je réfléchis à cette question. Il fait nuit. Nous ne devons certainement pas être ici et en temps normal je n'aime pas transgresser les règles. Mais quand je suis avec Marvin, je n'ai pas peur. C'est étrange. J'inspire une autre bouffée de nicotine, puis me tourne vers lui. Je souffle la fumée dans sa direction en rigolant. « Je ne sais pas. » Cette réponse le fait sourire. C'est vrai que je réponds très rarement que je ne sais pas. Etonnant. Il s'assoit près de moi. Toujours ce même sourire que j'aime tant sur les lèvres. Ces mêmes lèvres que ces derniers temps j'ai rêvé d'éffleurer secrétement. « Mademoiselle Jenkins serait-elle en train de filer un mauvais coton ? C'est peut-être à cause de moi...» dit-il en prenant mon briquet pour allumer une cigarette. Nous ne amusons alors à essayer de faire des formes avec nos fumées, malheureusement je suis beaucoup moins douée que lui. Mais il rit de bon coeur, ce qui me fait sourire. « Tu as encore beaucoup de travail à fournir de ce côté là, chérie. Au moins, j'arrive à te battre dans quelque chose. » « Ne dis pas ça, Marvin, tu as énormément de qualités ! Par exemple, tu me bats à plate couture en sport, ça compte non ? et puis, tu es un des meilleurs en potion ! » dis-je un peu contrariée. J'inspire une autre bouffée de tabac et laisse mon regard vagabonder au loin. « Je n'aime pas que tu te rabaisses de la sorte. » il commence à faire froid à présent et je me dis qu'il serait peut-être temps de rentrer. J'en fais part à Marvin qui est bien de mon avis. J'ai un peu la tête qui tourne et je ne me sens pas vraiment dans mon état normal. « Avant de rentrer, je voulais essayer quelque chose...» commençais-je avant de me pencher vers lui et de gouter enfin ces lèvres qui me tentaient tant. Puis, je réalise ce que je suis en train de faire. Choqué, surpris, il me regarde avec de grand yeux, bouche bée, sans savoir quoi dire. Je ne sais pas quoi dire non plus. Gênée, je décide donc de mettre fin à cette soirée en courant vers mon dortoir. Mais qu'est-ce que j'avais fait ?