rita sk. « i believe in you, your magic is real »

« Félicie Jenkins, en septième année, a été vu dans le détour d’un couloir dans les bras de Gaylord Overstreet. » Je lève mon regard de mon bouquin et le pose sur la personne en face de moi. Je roule des yeux de façon à lui montrer que cela m’indiffère complètement. Des histoires comme ça, j’en entends tous les jours. Et puis c’était qui ce seigneur des gays ? J’en ai jamais entendu parler de celui là. Mes sourcils se haussent. « Et…?! Tu crois que c’est le genre de chose qui m’intéresse ? » dis-je avec rage et indifférence. Ces gens ont le don de me mettre hors de moi. « Et ne viens plus me voir pour me donner ce genre d’information comme si nous étions amies. On a pas élevé les hippogriffes ensemble que je sache, alors retournes d’où tu viens ! » Elle s’en va, mais je l’entends jurer dans sa barbe. Je hausse les épaules, je m’en fiche. Je n’ai que faire que les gens m’apprécient ou non. Alors que cet épisode s’efface lentement de mon esprit, je réalise soudain que cette nouvelle rumeur a lancer pourrait être excellente. La sage petite Jenkins dans les bras d’un serpentard, alors que tous le monde sait que Marvin en est fou amoureux. Je pourrai mettre de la poudre au feu. OH, ça me plait énormément, ça ! « Eh Chloé ! Je rigolais enfin, tu sais très bien que je t’apprécie…Reviens...» Je la suis. Ma persévérance porte ses fruits. Quelle naïve petit "blaireaute" ! J'en rigole intérieurement. Mes talents de manipulatrice m'étonnent moi-même. J'arrive à en faire ce que je veux. Elle me sourit - elle a l'air vraiment contente - et me relate ce qu'elle a vu dans le couloir. Mmmh, je pourrai surement tourner ça à ma manière. Surtout j'attends avec impatience de voir la réaction de Marvin face à cette rumeur. Oui, je suis une peste et oui, vous me detestez surement. Et "so what" j'ai envie de dire ?! On ne peut pas plaire à tout le monde : "plaire à tout le monde, c'est plaire à n'importe qui", pas vrai ? Et JE ne suis pas n'importe qui. Je suis Rita Skeeter mais vous le savez très bien. Ce don pour dénicher les ragots ? Je le tiens de maman, c'est indéniable. Journaliste dans La Gazette du Sorciers, elle est une personne très célèbre dans sa profession et plus tard, je sais que je serai comme elle : une GRANDE journaliste. Mon entourage me compare souvent à maman au même âge. Je l'admire ma maman. Elle est tellement extraordinaire ! En même temps, j'ai toujours vécu avec elle. Papa, lui, nous a quitté alors que je n'étais âgé que de seulement deux ans. Je ne me souviens pas trop de lui. La seule chose qui me revient c'est sa barbe qui me piquait à chaque fois qu'il m'embrassait sur la joue. Mais même si j'aurai aimé qu'il soit là, près de nous, je ne lui en veux pas. J'aime cette atmosphère féminine que nous avons crée dans la maison avec maman. Elle est la seule personne en qui j'ai une confiance aveugle. Enfin, elle est surtout la seule personne en qui j'ai vraiment confiance. Ce n'est pas une chose que je donne facilement. Enfin... Violet est peut-être une exception. Cette fille est spéciale, dans le bon sens du terme je m'entends. Sans vraiment le vouloir elle a quelque chose de très charismatique. Je me suis toujours dit que je devais admirer quelqu'un pour que par la suite je le considère comme un ami. Violet, je l'admire, mais je ne sais pas vraiment pour quoi. Peut-être pour sa beauté, son sourire... Non, je vous vois venir, je ne suis pas amoureuse d'elle. J'aime bien trop les garçons pour cela. Les garçons ? Plutôt un en particulier, je ne suis pas vraiment volage ou aguicheuse, mais plutôt très... sélective. Mais ça n'a aucune importance car j'ai tout gâché comme d'habitude. Bien fais pour moi, tiens ! Bon revenons à nos hippogriffes. Je l'entends jacasser, mais j'opine du chef pour lui montrer que j'écoute ce qu'elle me dit. Ce qui n'est pas vraiment le cas... Enfin pas totalement du moins. De toute façon je vais mener mon enquête de mon côté et tirer le fin mot de cette histoire : "on est jamais mieux servi que par soi même.". En plus j'ai une soudaine envie de jus de citrouille. Je me lève, prends une expression faussement bienveillante et lui souhaite de passer une bonne fin de journée avec ses amies sans oublier de la remercier avant de m'eclipser discrétement.